l'immigration
Les études contemporaines d'archéopaléontologie, fondées sur la génétique, confirment que de grands mouvements migratoires existent depuis la Préhistoire, de l'Afrique vers l'Europe par exemple, qu'il se sont poursuivis durant l'Antiquité et après la Renaissance avec notamment la conquête de l'Amérique par les États européens.
Les preuves génétiques montrent par exemple qu'il n'existe pas de population moderne « purement » nationale ou européenne ; l'ADN et les isotopes conservés dans les dents et ossements anciens montrent au contraire que chaque individu résulte de migrations anciennes répétées et que les racines des peuples du monde sont très enchevêtrées2. Peu de personnes descendent réellement directement des squelettes préhistoriques ou anciens trouvés près de leurs lieux de résidence. Presque tous les Européens dits indigènes présentent des gènes provenant au moins de trois vagues migratoires majeures survenues dans les 15 000 dernières années, dont deux venant du Moyen-Orient2.
Dans le monde seule une poignée de groupes (par exemple les aborigènes d'Australie) ont des lignées anciennes pas ou peu mélangées avec celles d'immigrants2.
On a longtemps pensé que les hommes préhistoriques, de l'Antiquité et de la période médiévale, étaient peu mobiles, mais les études génétiques et isotopiques de leurs restes montrent qu'outre quelques grandes vagues migratoires à échelle continentale (voire intercontinentales), bien avant l'apparition des moyens de locomotion mécaniques modernes (train, voiture, avion, etc.), des mouvements migratoires nombreux et diffus existaient à des échelles régionales et locales.
Une part de la population (religieux, marchands, enseignants, militaires, agents de l'État, certains artisans, bateliers et marins...) était plus mobile et souvent source de mélanges de population par exogamie ou enfants dits « illégitimes ».
En Occident, avec la Révolution industrielle et l'apparition de nouveaux États (États-Unis, Allemagne, Italie), l'immigration fait plus référence aux nationalités et aux diasporas, comme la Polonia qui émigre dans les charbonnages de la Ruhr allemande. Elle est parfois organisée à grande échelle comme en France au début des années 1920, quand la pénurie de main-d'œuvre touche des secteurs aussi divers que l'acier, le charbon, l'automobile et l'armement, avec des lois l'encourageant et la création, en 1924, de la Société générale d'immigration.
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